
Quand le mercure plonge à moins 27 degrés Celsius, comme ce fut le cas dans la semaine du 20 janvier 2025 dans la région de Québec, les météorologues parlent de vortex polaire et les Québécois ordinaires de frette. Entre novembre et avril, année après année, les compagnies aériennes nous «bombardent» de publicités en ligne afin de nous inciter à «oublier» l’hiver québécois pour aller dans le Sud. Mais une semaine ou deux d’évasion à Cancún, à Acapulco, à Punta Cana ou à Varadero, est-ce suffisant pour guérir le mal de l’hiver? Solution efficace ou illusion?
Nés au Québec ou ailleurs dans le monde, nous n’avons pas tous la même tolérance au dur hiver québécois. De nombreux immigrants africains qui n’ont jamais connu la neige et le froid avant d’arriver au Québec vivent un véritable choc climatique et thermique entre début novembre et fin avril. Établis en sol québécois par choix ou en raison de contraintes sociales et politiques majeures, un nombre important d’immigrants de diverses origines vivent l’hiver comme un interminable calvaire blanc et voient le Québec comme un congélateur géant à ciel ouvert 6 mois sur 12. Mais ils ne sont pas les seuls, car un nombre bien plus grand de Québécois «de souche» remplissent année après année les avions qui s’envolent vers les plages ensoleillées des Caraïbes ou du Mexique, généralement pour des séjours d’une semaine, parfois de 10 ou 14 jours.
