
«Nous pouvons tous utiliser des milliers de mots dans les discussions, mais je ne peux pas mettre des mots à la place des canons qui sont nécessaires contre l'artillerie russe, ou des missiles antiaériens afin de protéger les gens des frappes aériennes russes», rappelle à ses alliés le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Photo: Capture d'écran facebook.com/zelenskiy.official)
« LE KREMLIN DOIT PERDRE! »
Le 20 janvier 2023, dans un moment crucial pour l’Ukraine, le
président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu un discours puissant
par vidéoconférence, s’adressant aux représentants d’environ 50 pays
du «groupe international de contact de la défense ukrainienne» réuni
à Ramstein en Allemagne. Il a déploré la lenteur de l’arrivée d’armes
occidentales. «Nous devons nous dépêcher! Le temps doit devenir notre
arme commune, tout comme la défense aérienne et l'artillerie, les véhicules blindés et les chars d’assaut sur lesquels nous négocions avec vous. Le Kremlin doit perdre», a affirmé M. Zelensky.
Mihai Claudiu CRISTEA
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PATIENTS ET « ANGES GARDIENS » DANS UN MONDE PARALLÈLE

Dans une société où l’on finance presque tout à crédit, où l’argent ouvre la plupart des portes de l’imaginable, nous nous croyons puissants, intouchables et même invincibles. Pourtant, tout près du va-et-vient de notre vie centrée sur la performance, l’image retouchée jusqu’au mensonge et l’embellissement à tout prix, il existe un monde parallèle dans les hôpitaux de Québec et du Québec. Un monde peuplé de gens alités ou en fauteuil roulant, accrochés à leur perfusion, branchés à des appareils sophistiqués qui les gardent
en vie. C’est un monde où la souffrance met souvent à rude
épreuve l’espoir, d’abord le nôtre, et le savoir-faire de ceux
et celles qu’on surnomme depuis 2020 nos «anges gardiens».
Dans ce monde parallèle, qui manque cruellement de médecins,
d’infirmiers, d'infirmières et de préposé(e)s aux bénéficiaires, le
mot «COVID» est encore sur presque toutes les lèvres.
En ce début d’hiver, pour me confirmer le vieil adage selon
lequel un malheur n’arrive jamais seul, le zona et une infection
respiratoire sévère (alimentée par les champignons noirs qui
poussaient sournoisement jusqu’à tout récemment dans mon
studio à Québec) m’ont frappé de manière concomitante. J’ai été
obligé d’effectuer de nombreux allers-retours entre notre monde,
celui où l’on chasse les aubaines des Vendredis fous sans fin et des
spéciaux de fin d’année, où l’on sourit à pleines dents aux partys de
bureau durant lesquels on s’embrasse même, parce que «c’est fini
la pandémie!», et ce monde parallèle qui s’étouffe et où le masque
demeure la norme.
Patients en chemise d’examen, guidés ou traités par des «anges gardiens», nous nous rendons compte assez rapidement de notre grande et insoupçonnée fragilité. Les récentes confidences de la
grande chanteuse québécoise Céline Dion sur sa maladie rare sont
juste une preuve de plus en ce sens. Pour les plus insouciants, les
plus arrogants et les plus cyniques d’entre nous, cela pourrait être
un rappel nécessaire...
Je me souviens de la docteure de Bucarest qui invitait tous
les Roumains qui niaient l’existence de la COVID-19 à lui faire
une courte visite aux soins intensifs sans costume de protection
et sans masque pour voir comment ses patients «font semblant
de s’étouffer». Dans le même esprit, je ne peux pas m’empêcher
de penser que si j’avais un pouvoir magique, j’offrirais un «petit»
24 heures sur une chaise ou sur une civière à l’hôpital à toutes
les personnes qui toussent intentionnellement ou émettent des
commentaires désobligeants dans les supermarchés du Québec
à côté de quelqu'un portant le masque. Je ferais de même avec
ceux et celles qui croient toujours que la pandémie de COVID-19 est
une invention ou la farce du siècle. Sortis de l’hôpital, où porter un
masque est synonyme de vie et non pas de prison, ils y penseraient à
deux fois avant de jouer aux «tousseux»… J’ai peur cependant que
si ma pensée se concrétise, on engorge encore plus les urgences du
Québec.
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De 49 500 à 52 500 immigrants seront admis au Québec en 2023
Le 8 décembre 2022, la ministre de l'Immigration, de la Francisation
et de l'Intégration, Mme Christine Fréchette, a déposé à l'Assemblée nationale le Plan d'immigration du Québec 2023. Selon ce document, le gouvernement du Québec prévoit l'admission de 49 500 à 52 500 personnes immigrantes permanentes durant l’année 2023.
Le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI) a annoncé en même temps son intention de réaliser en 2023 une consultation qui mènera à la prochaine planification
pluriannuelle de l'immigration. Cette dernière entrera en vigueur
en 2024. Le MIFI précise que cet exercice de consultation sera
«l'occasion de présenter les mesures proposées, notamment en ce
qui concerne la protection de la langue française, et d'entendre la
société civile sur les futures orientations en matière d'immigration,
de francisation et d'intégration».
Selon l’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration, le Québec assure la sélection des immigrantes et des immigrants du volet économique, des personnes réfugiées se trouvant à l’étranger et des demandes traitées pour des considérations humanitaires ou d’intérêt public. Le gouvernement fédéral est responsable de l’admission des personnes immigrantes au Canada et il accorde la résidence permanente aux candidates et aux candidats qui ont été sélectionnés par le Québec. Les immigrants et immigrantes de la catégorie du regroupement familial ne font pas l’objet d’une sélection québécoise, mais le Québec assure le suivi. Le traitement des demandes d’asile présentées au Canada est une responsabilité exclusive des autorités fédérales.
Toujours selon le Plan d'immigration du Québec 2023, la part des personnes immigrantes admises découlant de la sélection
québécoise devrait être en 2023 d'environ 74 % des admissions
planifiées. L'immigration économique devrait représenter environ
65 % des admissions planifiées par le gouvernement du Québec,
soit de 32 000 à 33 900 personnes. (...)
Quant au nombre d’immigrants francophones que le Québec pourrait éventuellement accueillir pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, le premier ministre canadien Justin Trudeau estime que, rapporté à la population du Québec au sein du Canada, le Québec pourrait recevoir jusqu’à 112 000 immigrants francophones par année, soit le quart des 500 000 immigrants qu’il affirme vouloir accueillir au Canada en 2025. À Québec, autant le premier ministre François Legault que la ministre québécoise de l’Immigration Christine Fréchette répliquent qu’il serait impossible d’intégrer de façon responsable (francisation, logement, garderies, soins de santé, etc.) carrément deux fois plus d’immigrants qu’actuellement en sol québécois. (M.C. CRISTEA)
Sources : Cabinet de la ministre de l'Immigration, de la Francisation
et de l'Intégration et MIFI
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« Arrête de fafiner! » … qu’est-ce que ça veut dire?

J'ai le plaisir de vous proposer encore dans ce numéro
du mensuel «Les immigrants de la Capitale» une nouvelle
série d’expressions et de mots qu’on entend assez
fréquemment en sol québécois. Mon but est d’aider
les personnes immigrantes dans leur apprentissage du
français parlé au Québec.
* * *
SE METTRE SUR SON 36 = Mettre ses vêtements les plus chics.
FAFINER = Hésiter (Arrête de fafiner! = Décide-toi ! Dépêche-toi!).
TAPONNER = Toucher ici et là, tâter ou bien (un peu comme
«fafiner») hésiter, tarder à faire un choix, à se mettre à
l’œuvre.
SAUVER LES MEUBLES = Éviter une perte ou un échec plus grave (Si on sauve les meubles, on n’a pas tout perdu…).
SE GRAISSER LA PATTE = Profiter de certaines occasions pour s’enrichir, faire de l’argent de façon malhonnête.
MORDRE LA POUSSIÈRE = Manquer son coup, subir un échec.
REPRENDRE DU POIL DE LA BÊTE = Retrouver sa forme, ses moyens, après avoir eu un problème, notamment de santé.
UNE MINOUNE, UN TACOT, UN BAZOU = Une très vieille voiture.
J’AI MON VOYAGE! = J’en ai ras-le-bol! (devant une situation ou une nouvelle qu’on juge aberrante, excessive, à peine croyable).
PRENDRE UN COUP DE VIEUX = Subir une détérioration plutôt subite de son état de santé.
CE N’EST PAS LA MER À BOIRE = Ce n’est rien de bien compliqué.
QU’EST-CE QUE ÇA MANGE EN HIVER? = Peut-on en savoir plus sur les caractéristiques ou la nature de cette chose?
Louis-Philippe PELLETIER, collaboration spéciale
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« Tu Vera Québec! », un livre utile aux futurs immigrants de Québec
C'est l'histoire franco-ukrainienne d’une immigration à succès dans la capitale québécoise. «Il n’y a pas de faute à Vera, c’est un petit jeu de mots sur le prénom de mon épouse», nous met en garde Thierry Potier, Français d’origine qui vit à Québec depuis 10 ans, auteur principal du livre «Tu Vera Québec!». On apprend cela dès le premier chapitre de son ouvrage d’une centaine de pages signé de manière atypique «Famille Potier».
La préface du livre «Tu Vera Québec» nous informe qu’il est
le résultat d’une compilation de tous les articles publiés par
la famille Potier entre janvier 2013 et décembre 2015 sur un
ancien blogue de l’organisme Québec international. Pourtant,
on constate avec plaisir que même en 2023, le contenu du
livre reste actuel en bonne partie et peut être utile aux futurs
immigrants de Québec. (...)
Originaire de Nantes, Thierry Potier est arrivé à Québec le 24 janvier 2003 grâce à un contrat de trois ans en informatique avec la compagnie Systématix. «Nous sommes partis pour vivre une expérience en nous disant que si cela ne nous plaisait
pas au bout de trois ans, on rentrerait en France», nous raconte
Thierry Potier. Dix ans plus tard, Thierry, Vira et Andriy habitent
toujours à Québec. «Le bilan de nos dix ans à Québec est plus que
positif. Nous sommes parfaitement intégrés. Je suis devenu
informaticien permanent au ministère du Travail, de l’Emploi et
de la Solidarité sociale», précise Thierry qui n’a eu aucun
problème à se faire un ami de l’hiver québécois en faisant du ski.
La flamme pour le Québec a pris plus du temps à grandir
dans le cas de Vira Gnatovska-Potier, qui a toujours gardé des
liens très forts avec son Ukraine natale et avec sa famille. Même
si depuis l’invasion russe du 24 février 2022 elle a pleuré
presque chaque jour, Vira, qui travaille à l’Épicerie Chez Vladimir,
se dit «très heureuse» de sa vie à Québec. L’année passée,
après un véritable tour de force, elle a réussi à faire venir
ses parents d’Ukraine à Québec. Quant à son fils Andriy, Vira
nous confirme qu’il n’éprouve toujours aucun regret d’avoir
quitté son premier pays d’adoption, la France.
Mihai Claudiu CRISTEA
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Afin de vous faciliter la vie en sol québécois
P
Ouvrir un compte bancaire avant l’arrivée au Canada
Plus vite vous ouvrez un compte dans votre processus d'immigration au Canada, plus vous vous facilitez la vie.
Que vous prévoyiez d’immigrer, d’étudier ou de travailler au Canada, ou encore d’investir depuis votre pays d’origine, l’ouverture d’un compte à distance accélère votre transition financière. Elle vous permet de transférer des fonds dans votre compte au Canada avant votre arrivée et d’activer rapidement votre compte une fois sur place. Plus vite vous ouvrez un compte dans votre processus d’immigration au Canada, plus vous vous facilitez la vie. Vous serez soulagé par la suite de pouvoir vous concentrer sur toutes les autres choses auxquelles vous devez penser!
Les pièces à avoir en main pour toute ouverture de compte en ligne: votre passeport; le document officiel émis par le gouvernement du Canada ou par le gouvernement du Québec dans le cadre de votre demande d’immigration (permis d’études, permis de travail, EIMT complet, lettre d’introduction, etc.); votre future adresse au Canada ou le code postal de votre employeur ou de votre établissement d’enseignement; le numéro d’identification fiscale de votre pays d’origine.
Quelques étapes suffisent pour ouvrir un compte à distance :
- Connectez-vous à desjardins.com/OuvrirCompte. Remplissez le questionnaire en ligne. Ayez votre passeport en main.
- Un courriel vous est envoyé dans les 24 à 48 heures. Remarque : Pensez à vérifier votre boîte de courrier indésirable.
- Des renseignements concernant votre compte vous sont envoyés. Utilisez-les si vous souhaitez transférer des fonds dans votre compte au Canada.
- À votre arrivée au Canada, finalisez l’ouverture de votre compte. Présentez-vous avec vos pièces d’identité à la caisse mentionnée dans le courriel et récupérez vos moyens de paiement.
L’offre Desjardins pour les nouveaux arrivants propose, entre autres, un compte bancaire incluant un forfait transactionnel gratuit et des transactions illimitées pendant un an. Mais ça ne s’arrête pas là! Desjardins vous offre également des conseils et des ateliers qui faciliteront votre intégration.
S’installer dans un nouveau pays suscite nécessairement des questions. Vous pouvez compter sur Desjardins pour vous guider.
Voir plus d’information sur l’ouverture d’un compte bancaire Desjardins au Canada ici: https://www.desjardins.com/particuliers/vous-etes/nouveaux-arrivants-canada/ouvrir-compte-canada/index.jsp