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Appel inédit aux employeurs de la région de Québec

Plus de tolérance envers le foulard islamique!

Lors d’un face à face entre des immigrants à la recherche d’un emploi et une vingtaine d’employeurs de la région de Québec, organisé le 1er octobre dernier à Breakeyville par le Centre R.I.R.E. 2000, une immigrante Sénégalaise de religion musulmane qui porte le hijab a lancé un véritable cri du cœur. Mme Fatou Kiné Cissé, enseignante et traductrice français-anglais, a demandé aux employeurs présents (dont le directeur général d’Informatique EBR, M. Mohamed El Khayat) de regarder au-delà du foulard islamique des candidates. Après l’événement, dans une entrevue exclusive accordée au mensuel Les immigrants de la Capitale, une autre Sénégalaise, Mme Ndeye Faty Sarr, agent de recherche, est venue renforcer l’idée que les femmes musulmanes qui portent le hijab à Québec vivent de grandes difficultés à se trouver un emploi à la hauteur de leurs compétences. Nous reproduisons ci-dessous l’essentiel de leurs propos le plus fidèlement possible.

«Derrière une apparence physique, il y a une personne»

FATOU KINÉ CISSÉ, enseignante et traductrice français-anglais: «Nous sommes ici (à Breakeyville - NDLR) quatre ou cinq femmes à porter le hijab et on connaît une réalité particulière à Québec, il ne faut pas se le cacher. Se présenter devant un employeur avec un hijab, cela prend du courage parce que tout simplement les esprits ne sont pas encore assez ouverts sur la question. Il y a tellement d’interprétations sur le port du hijab que beaucoup d’employeurs préfèrent peut-être éviter ce genre d’employées. Je veux vous rappeler que derrière un CV, derrière une apparence physique il y a une personne, il y a des compétences et il y a une personnalité surtout. J’espère que vous, les employeurs présents aujourd’hui, vous allez servir de pionniers en embauchant des femmes qui sont voilées et qui ont des compétences. Je connais beaucoup de femmes qui préfèrent rester chez elles ou se recycler dans d’autres domaines plutôt que d’aller en entrevue avec le hijab. C’est une triste réalité. Je vis moi aussi cette expérience. Ce n’est pas pour rien que je suis travailleuse autonome...»

FATOU KINÉ CISSÉ

«Le voile, c’est un choix personnel, ce n’est pas imposé»

NDEYE FATY SARR, agente de recherche

«Comme disait Fatou, ce n’est pas une question de voile, c’est une question de personne et de compétences. Il faut que les gens comprennent que si un employeur a besoin de combler un poste dans une entreprise et qu’une personne vient pour ce poste car elle a besoin de travailler, ce sont deux besoins qui se rejoignent. C’est vraiment fallacieux comme décision de refuser un poste à quelqu’un parce que son apparence ne convient pas. Je pense qu’il faudrait que les gens cessent de juger selon les apparences. Il faut donner la chance à quelqu’un de montrer ce qu’il est capable de faire. Ce sont des préjugés qu’il faut combattre. (…) Il y a beaucoup de gens qui considèrent que nous sommes obligées de porter le voile, que nous sommes des femmes soumises, or ce n’est pas le cas. C’est un choix personnel, ce n’est pas imposé. On ne se soumet pas à des gens, on se soumet à des préceptes de notre religion. Cette religion-là, elle émane d’un être que personne n’a encore vu, c’est-à-dire Dieu. On se soumet à Dieu et je pense que c’est notre droit.»

M. C. Cristea / Article publié dans le numéro de novembre 2009.